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Premiere Adresse

PREMIÈRE ADRESSE:
l’initiative d’Olivia Leblanc

Poussée par la pause obligée de la pandémie, Olivia a trouvé l’élan nécessaire pour concrétiser un projet qui mijotait en elle depuis quelques années.

La réputation d’Olivia Leblanc n’est plus à faire. Au cours des 15 dernières années, elle s’est imposée comme une styliste incontournable à Montréal.

Poussée par la pause obligée de la pandémie, elle a trouvé l’élan nécessaire pour concrétiser un projet qui mijotait en elle depuis quelques années. La plateforme sur laquelle vous vous trouvez présentement est donc le fruit d’une longue réflexion née d’un désir d’apporter quelque chose de nouveau dans le milieu de la mode et du design d’ici. Avec Première Adresse, Olivia veut mettre de l’avant les talents de ses nombreux collaborateurs, collaboratrices et proches. Comme j’appartiens à cette dernière catégorie, j’ai accepté avec bonheur de vous présenter celle qui m’habille et m’inspire depuis des années. Les rôles sont inversés : c’est à mon tour de faire rayonner les atouts de cette femme audacieuse et toujours en mouvement.  

Olivia me rejoint sur l’heure de lunch, smoothie post-entraînement à la main. Une rare petite pause avant de repartir sa journée de recherche dans les boutiques du centre-ville. Vêtue d’un chemisier ample et d’un simple jean, baskets aux pieds, elle arbore un look décontracté, mais elle attire les regards. II émane toujours d’elle une élégance et un raffinement peu communs. Malheureusement pour nous, ce sens du style ne se trouve pas en magasin, mais on peut s’en approcher grâce aux pièces qu’elle a sélectionnées pour PREMIÈRE ADRESSE. 

Le flair d’Olivia est indéniable et les abonné.e.s de ses médias sociaux lui demandent sans cesse où elle déniche ces trouvailles. Aujourd’hui, à la manière d’un grand chef qui partagerait la recette de sa sauce secrète, elle accepte de partager ses références. Le geste pourrait surprendre, mais il est pourtant en parfait accord avec sa philosophie : celui du désir de partager, de rassembler et de s’amuser.

Qu’est-ce qui t’a poussée à créer PREMIÈRE ADRESSE?

C’est un projet que j’avais en tête depuis longtemps et, quand j’ai vu mes collègues designers porter leur entreprise à bout de bras pendant le confinement, ça m’a confirmé la nécessité de concrétiser mon idée. Le but est d’offrir une vitrine de qualité aux créateurs et créatrices de talent d’ici. Comme j’ai bâti mon expertise dans le milieu de la mode, je sais mettre en valeur ou « glamouriser » les produits que je réunis ici dans un même lieu. Quant au nom de la plateforme PREMIÈRE ADRESSE, c’est le résultat d’un brainstorm avec ma mère et ma fille. Je trouve ça l’fun que le nom provienne d’une réflexion entre trois générations de femmes!

Qu’est-ce qu’on va retrouver sur ton site, concrètement?

Une première collection de pièces classiques et indémodables présentant des vêtements, des bijoux et des accessoires est déjà en ligne. Comme ce sont mes coups de cœur, je voulais les présenter dans un environnement qui me ressemble. C’est pour ça qu’on a fait la séance photo aux Îles-de-la-Madeleine, où je suis née. Cette collection représente un vrai retour aux sources pour moi.

Idéalement, j’aimerais présenter quatre ou cinq capsules par année. Chaque nouvelle sélection aura droit à une mise en scène, que ce soit dans une maison de style mid-century, dont l’architecture me parle beaucoup, dans la galerie d’art que ma mère a fondée et qui m’a toujours inspirée, ou à Vancouver, dont le lifestyle me convient totalement. Mon idée est de mettre en valeur mes pièces fétiches. Nous sommes actuellement en train de préparer une capsule d’objets pour la maison et on a aussi une section apothicaire qui mettra en lumière des produits pour la peau. En ce moment, tout le monde s’intéresse aux produits Aesop, mais j’aimerais que les gens sachent qu’il existe des alternatives canadiennes comme PALO by aimée&mia.

Te considères-tu comme une créatrice? 

Oui… Je fais déjà pas mal de direction artistique, mais j’ai l’intention de pousser un peu plus cet aspect de mon travail, notamment en collaborant avec des designers qui m’ont approchée par le passé pour créer ensemble des pièces exclusives. Celles-ci s’ajouteront éventuellement à l’offre sur le site.

Ce n’est pas un peu casse-cou pour une styliste de partager toutes ses adresses? 

Peut-être, oui! (Rires). Les gens n’auront plus besoin de m’engager! Plus sérieusement, ça me fait tellement plaisir de partager ces bonnes adresses surtout lorsqu’il s’agit de produits de chez nous. Quand je vois le travail de la designer de mode Eliza Faulkner, par exemple, je me dis qu’elle pourrait très bien rivaliser avec des marques internationales bien en vue, comme Paloma Wool de Barcelone ou Cecilie Bahnsen de Copenhague.   

Je veux que les gens sachent qu’on a une industrie de la mode qui se raffine et qu’il est important de l’encourager. C’est aussi une réflexion sur notre façon de consommer. Plus on achète local, plus on participe à redonner un souffle au secteur de la production qui, en bonne partie, a malheureusement quitté Montréal pour la Chine pour des questions économiques. Nos artisanes et artisans peinent, en ce moment, à trouver ici de la main-d’œuvre qualifiée, ce qui est une aberration quand on pense à l’âge d’or qu’ont connu les ateliers de couture de la métropole au 20e siècle.

Comment trouves-tu le temps d’alimenter ta nouvelle entreprise, toi qui jongles déjà avec un agenda de styliste chargé et une vie de mère monoparentale?

Le secret est de savoir bien s’entourer. Je suis toujours accompagnée d’une personne ressource pour chaque étape de développement et la plupart sont des femmes! Des femmes exceptionnelles qui font preuve d’une grande force et qui assurent!

Y’a pas à dire, qui se ressemble s’assemble!

Claudine Prévost